Grande Traversée des Préalpes en 5 jours (GRP® GTPA) : Digne-les-Bains - Annot
Pour le retour vous pourrez utiliser le pittoresque train des Pignes qui relie, depuis Nice, Annot à Digne-les-Bains.
5 étapes
Les 6 patrimoines à découvrir
- Flore
La forêt de la barre des Dourbes
La GTPA, entre les Dourbettes et le Pas de la Faye, traverse une forêt de l’ancienne commune des Dourbes aujourd’hui rattachée à celle de Digne-les-Bains. Cette forêt grandit et donna les splendides arbres que nous pouvions admirer jusqu’à ce début de l’année 1994. Deux journées particulièrement sinistres en janvier et février 1994 virent la neige et le vent conjugués s’acharner contre cette forêt centenaire. Arbres écimés ou abattus, le constat fut terrible : deux tiers de la forêt surplombant la Maison forestière des Dourbes étaient condamnés. Pour préserver les survivants des maladies et des insectes, la vente rapide des chablis fut décidée, et leur exploitation commença dès le printemps. Le travail des forestiers va continuer. Là où les peuplements naturels de hêtres se sont installés, l’ONF veillera à ce qu’ils demeurent. Les mouflons, fort nombreux après l’introduction en 1977 d’une vingtaine de pionniers, seront très surveillés. Et les jeunes plantations s’élèveront pour les générations futures. - Petit patrimoine
Notre-Dame d'Entraigues
Comme son nom l’indique (inter aquas, entre les eaux en latin), l’église Notre-Dame se situe entre l’Asse et le torrent de la Salaou. Fait étonnant pour une église paroissiale, elle se trouve à l’extérieur du village.
La construction de l’édifice remonte au milieu du XIIe siècle pour le chœur alors que la nef date du siècle suivant. Elle fut comme beaucoup d’autres, victime des guerres de religion (XVIe siècle). Saccagée et pillée par les protestants, elle sera reprise quelques années plus tard par les catholiques.
Le clocher porte la date 1564 mais n'a été achevé qu'en 1621. Il fut surélevé d’un étage au milieu du XIXe siècle alors que la voute de la nef en piteux état était en partie reconstruite.
L'édifice est composé d'un chœur et d'une nef accostée au nord, de 2 chapelles latérales et au sud d'un clocher-tour. Le chœur comprend une abside voûtée en cul-de-four et une courte travée droite couverte comme la nef d'un berceau brisé. Des 2 chapelles latérales ouvertes au nord, seule la 1ère a conservé sa voûte en berceau plein-cintre. L'autre, fermée par une cloison, n'a plus qu'un toit en appentis à la place de sa voûte d'arêtes. Au sud, on voit encore les 2 arcades, murées, qui ouvraient à l’origine sur 2 autres chapelles latérales. Le clocher ouvre au sud de la 3e travée par une porte en anse-de-panier où a été gravée la date 1564. Son rez-de-chaussée est voûté en plein-cintre. Sa flèche carrée, ajourée sur 2 niveaux de fenêtres en plein-cintre, est cantonnée de pyramidions en tuf. - Géologie
Le puits salé
Durant l’ère secondaire, au trias (environ 220 millions d’années) toute la région était recouverte d’une lagune soumise à un climat tropical. L’eau, une fois évaporée, a laissé apparaître une grande quantité de roches sédimentaires : les évaporites. Ces dernières étaient composées en grande partie de sel et furent ensuite recouvertes par d’autres couches. Après des millénaires de mouvements tectoniques qui ont formé les Alpes, certaines couches ont affleuré grâce à l’érosion. Les eaux d’infiltration dissolvent lentement le sel que l’on retrouve aujourd’hui dans la source (environ 8 g par litre).
Connue et exploitée depuis la préhistoire, cette source a constitué pendant des siècles une ressource précieuse et très convoitée. Eloigné de la mer, la présence de sel, indispensable à la vie humaine et animale, était un atout formidable. Les habitants ont toujours cherché à exploiter cette ressource qui leur permettait d’échapper à la gabelle (impôt sur le sel mis au point par Philippe VI en 1343 qui perdura jusqu'à la Révolution). - Lac, cascade et rivière
Le lac des Sagnes
Le lac des Sagnes, situé à Thorame-Haute, attire les promeneurs pour sa tranquillité et ses paysages pastoraux mais aussi certains pêcheurs. Cette étendue d’eau n’est toutefois pas naturelle. Le lac des Sagnes est un ouvrage de stockage d’eau appelé lac collinaire. Il a été créé dans les années 1960 par un groupement d’agriculteurs. L’intérêt de cette retenue est de disposer d’un réservoir d’eau pour l’arrosage des cultures du village. Ce lieu préservé abrite aujourd’hui une faune et une flore spécifiques des milieux humides. Il constitue un espace naturel remarquable riche d’une biodiversité exceptionnelle avec la présence d’espèces animales et végétales rares. - Histoire
Légende des grès
Dominant Annot, d'énormes blocs de grès semblent échoués au milieu des près, mémoire silencieuse d'un ancien cataclysme. De tout temps, l'homme dut être fasciné par cette accumulation. Avant l'intérêt des géologues au XXe siècle pour ce phénomène particulier, la tradition racontait qu'on les devait à saint Pierre. Celui-ci, après avoir sans succès essayé de convertir les pêcheurs du littoral, se dirigea vers la Haute Provence. Arrivé à Annot, il ne trouva pas plus d'attention que sur les bords de la Méditerranée. Agacé par l'attitude des villageois, il secoua le sable de ses chaussures qui forma une couche sur tout le pays. Saint Pierre reprit sa course vers le Baou de Parou où il laissa l'empreinte de son bâton, puis d'un bond fantastique il atterrit au milieu d'un bois sur un rocher au-dessus du Fugeret. Il donna son nom à cette montagne et construisit là un petit ermitage. Dès lors la christianisation du pays d'Annot commença. - Petit patrimoine
Le Train des Pignes
Lorsqu’en 1860, le comté de Nice fût rattaché à la France, l’ingénieur dignois Antoine Beau de Rochas, célèbre inventeur du cycle à 4 temps du moteur à explosion, se lança dans l’étude d’une liaison ferroviaire entre Grenoble et Nice. Son projet ne fut pas retenu et ce n’est qu’en 1882 que la décision de construire la ligne fut prise par le gouvernement et l’exploitation concédée à une compagnie privée, les Chemins de Fer du Midi. Dès lors commencèrent des travaux grandioses qui allaient durer jusqu’en 1911. Étant donné les difficultés dues au relief, les ingénieurs choisirent d’opter pour une vois métrique (1 m d’écartement entre les rails au lieu de 1m40), ce qui permet de gravir d’importantes dénivelées avec un tracé extrêmement sinueux.
Si le premier tronçon Digne-les-Bains - Mézel est ouvert le 14 août 1891, la suite des travaux s’avère très difficile, car la ligne nécessite 60 ouvrages d’art : 25 tunnels, 16 viaducs de maçonnerie dont un pont sur le Verdon d’une seule arche de 40 m de portée, 13 ponts métalliques et 2 ponts elliptiques. Le linéaire total représente 151 km et plus de 1000 ouvrages d’art répartis sur l’ensemble de la ligne ferroviaire entre Digne-les-Bains et Nice.Renseignements :
Gare des Chemins de Fer de Provence
04 000 Digne-les-Bains
Tél. : +33 (0)4 92 31 01 58
www.trainprovence. com
Description
- Départ : Office de tourisme, Digne-les-Bains
- Arrivée : Annot
- Communes traversées : Digne-les-Bains, Entrages, Chaudon-Norante, Tartonne, Lambruisse, Thorame-Basse, Thorame-Haute, Meailles, Le Fugeret, Annot, Saint-Benoet et Entrevaux
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Agence de Développement des Alpes de Haute-Provence
8 rue Bad-Mergentheim, 04005 Digne-les-Bains Cedex
Office de tourisme Provence Alpes Digne-les-Bains
Place du Tampinet, 04000 Digne-les-Bains
Office de tourisme d'Annot
Place du Germe, 04240 Annot
Transport
Train des Pignes (ligne Digne-les-Bains - Nice) : cpzou.fr
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